Ce dimanche 3 février 2013, les éléphants de côte d’Ivoire se sont faits picorés par les super-eagles du Nigeria (2-1), en quarts de finale de la 29è édition de la coupe d’Afrique des Nations organisée, au pays de Nelson Mandela, en Afrique du Sud. Ceci pourrait passer normal, parce ce que cette équipe a toujours servi la déception aux ivoiriens lors des joutes internationales, mais pour cette fois qui semble être la dernière pour bon nombres de joueurs, cela suscite autant d’interrogations…
En 2002, à la CAN disputée au Mali, la Côte d’Ivoire est classée, 16è sur 16 , chose qui ne lui était jamais arrivée auparavant. Cette humiliation suscite la colère des présidents de clubs, qui décident de prendre les taureaux par les cornes. Conséquences, la démission forcée du président de la fédération d’alors, Dieng Ousseynou et son remplacement par Jacques Bernard Anouma. Commence alors une nouvelle aventure pour les éléphants. Le président de la République, Laurent Gbagbo, prend à bras le corps le problème de l’équipe nationale. Le locataire de la maison de verre, Jacques Anouma, connait une promotion fulgurante, comme directeur financier de la présidence. Gbagbo assigne à Anouma de redorer le blason du pays terni par les médias étrangers à travers le football. Robert Nouzaret est l’entraineur choisi pour commencer cette aventure, pour son carnet d’adresses ses nombreuses expériences, mais il faut signaler qu’il avait déjà assuré le banc des pachydermes à la CAN du Burkina en 1998 éliminé en quarts par l’Egypte, future vainqueur de l’épreuve et remercié dans une confusion totale par Dieng Ousseynou. Plusieurs joueurs ayant émis des griefs pour porter le maillot national, vont mordre à l’hameçon du duo Anouma-Nouzaret. Didier Drogba (Guingamp), Dagui Bakary (Lille), N’zi Laurent (Lorient), Akalé kanga et autres sont les premiers du contingent de ce relooke. Le cap est mis sur la qualification pour la Tunisie 2004. Mais la Côte d’Ivoire est malheureusement éliminée par l’Afrique du Sud. Ce n’est que partie remise. La Côte d’ivoire trouvera le bon fil pour la CAN 2006 en Egypte et plus même se qualifiera pour la première fois à une phase finale de coupe du monde en 2006 en Allemagne, avec pour coach Henri Michel qui entre temps à succéder à Robert Nouzaret démissionnaire. Cette équipe atteint les sommets au fil des matches, en s’octroyant une 2è finale à la CAN 2006, après celle de 1992, au Sénégal. En 2008 au Ghana, après avoir démarré la compétition en trompette, 4-1 contre le Bénin, elle finira par sombrer devant l’Egypte qui l’avait déjà battu en finale en 2006 4-0. Elle finit 4è. En 2010, sous la houlette, de Vahid Halildozic, elle se fera humiliée en Angola par l’Algérie en moins d’une minute (2-3). Cette fois en quarts de finale. Les commentaires vont bon train et la presse sportive ivoirienne ne fait pas de cadeaux aux joueurs et au staff technique. Vahid est limogé, malgré avoir qualifié le pays à son second mondial en 2010 en Afrique du sud. C’est le suédois Goran Erickson, qui les emmènera à ce championnat du monde. Mais après une bonne prestation face au Portugal (0-0), elle est battue par le Brésil 3-1 et relève la tête face aux Coréens du nord quelle malmène suffisamment. Mais elle sortira au premier tour.
Fini l’épopée des entraîneurs expatriés, la fédération décide de faire confiance à l’un de ses fils, Zahoui François, ex international ivoirien, et premier ivoirien à avoir foulé les pelouses du calcio (diminutif du championnat Italien) . En 2012, Zahoui conduit la troupe en Guinée Equatoriale et au Gabon avec succès. Mais l’équipe est coiffée au poteau par les surprenants Chippolopolo de la Zambie aux tirs au but. La Côte d’ivoire est désignée, la meilleure équipe, elle a joué 6 matches sans prendre de but, phénoménal quand même. Les joueurs reçoivent les reconnaissances de la nation. Mais au moment , où tous les puristes du ballon rond se disent pour une fois , la Côte d’Ivoire va laisser un entraineur pour deux CAN successives, coup de tonnerre , Zahoui est démis et remplacé , par l’ex joueur de Marseille de Sabri Lamouchi , les raisons , motus , pour tout le monde , fédération , ministère etc.… Jusqu’à ce jour, bon nombre d’ivoiriens spéculent encore sur le départ de Zahoui.
Lamouchi, comme Stelieke, Gérard Gili et autres ne fera pas mieux. La Côte d’Ivoire auréolée de ses grosses têtes est sortie par les jeunes pouces du Nigeria.
Questions, faut-il brûler cette génération ? Faut-il changer l’entraîneur ? Difficile pour Sabri de partir, son employeur vient de lui renouveler sa confiance. Alors, faut il réconcilier vraiment les ivoiriens avec leur équipe nationale, car tous ne les portent pas dans les cœurs pour raisons personnelles. Bonne réflexion !
A la prochaine !
Donatien Kautcha
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